jeudi 1 mai 2014

Sarah mène "24 jours" d'horreur

Il y a des images que l’on sait, par avance, qu’on n’oubliera jamais. On le sait, dès qu’on les voit. Les dernières images de la vie d’Ilan dans le film d’Arcady « 24 jours » en font parties. Comme les larmes qui restent coincées aux coins des yeux, ces images restent imprimées sur ma rétine.

A la sortie du film, on sort une cigarette, on l’allume. Chaque bouffée apaise un peu l’angoisse encore présente. Vient alors la série des « SI ». « Et si la police avait été plus scrupuleuse », « et si le voisinage avait été plus à l’écoute », « et si une personne avait prévenu, parlé… » Pendant tout le film, on n’a pas pu s’empêcher d’espérer, tout en connaissant parfaitement la fin inexorable de l’histoire. Et pourtant ce n’est pas une histoire, c’est une réalité. Ilan avait mon âge, et pourtant, il n’a pas eu le temps d’avoir les problèmes et les bonheurs de mon âge. Il était juif, on l’a tué. Aussi simple et glaçant que ça.