Ce 22 janvier, un jour particulier se lève sur Tel Aviv . Non non, ce
n’est pas encore la pluie qui s’abat sur nous. Aujourd’hui, même soleil et même
douceur de vivre que d’habitude mais c’est un grand jour. 7,7 millions d’israéliens
sont appelés aux urnes pour choisir leur députés et de ce fait leur
premier ministre.
Pour ma part, j'ai toujours aimé les ambiances électorales. D’aussi loin
que je me souvienne, j’étais, à chaque élections en France, assise à coté de
mon père à écouter et à (essayer au début de) comprendre le jeu politique. A
table, lors des repas de familles, j’aimais passer des heures à écouter les
adultes parler (crier) politique. Et d’ailleurs je ne me suis jamais arrêtée, j’ai
même une fois organisé une ambiance sushis / débat présidentiel à la maison.
Mais cette fois ci c’est différent, cette fois ci je ne vote pas et, même
si c’est un peu frustrant (je sais pas vous mais moi j’adore mettre le bulletin
dans l’urne), cela me donne une chance unique d'observer , d'écouter ,
d'apprendre . Comme à mon habitude (et ça c’est pas qu’en politique), je
pose beaucoup de questions autour de moi. Ça fait quelque jours que beaucoup de
nos conversations tournent autour des élections. C’est assez bizarre de ne pas
avoir tous les éléments pour se faire sa propre opinion, c’est comme si j’étais
dans un restau les yeux bandés. L’odeur pourrait me guider mais bon ça
suffirait pas vraiment, j’aime quand même savoir et voir ce que je mange (non
mais pourquoi j’en reviens toujours à la bouffe ?)
Revenons à nos moutons
(tiens donc).
Ici chaque élection est historique , c'est le destin de tout un peuple
qui se décide tant pour sa situation intérieure que pour les décisions
prises par rapport à ses voisins. Les voisins vous savez qui c’est, je ne vais
pas vous faire un dessin. Car attention, ici mon but n’est pas de faire de la politique
mais d’en parler dans ce qu’elle a de plus noble : la démocratie, le
débat, le vote.
Ma copine Raphie doit aller à Jérusalem voter, je l’accompagne donc. Je
suis quelque part fière de participer un peu à ce scrutin. Elle est 100%
derrière son candidat et cet enthousiasme et cette ferveur fait plaisir à voir.
Voter quand on est convaincue, c’est certainement la plus belle joie d’un
citoyen.
En entrant dans la ville sainte, je pense à ceux sans qui ce vote n’aurait
peut être jamais eu lieu : je pense à Théodore, à David, à Golda, à Yitzhak…
(oui j’aime appeler les personnalités par leur prénom) et je pense aux soldats,
à tous ceux qui se sont battus sans relâche pour sur le pays vive et survive. La
lumière se reflète dans la pierre blanche. Mon cœur se serre.
Depuis ce matin à Tel Aviv l’ambiance électorale est palpable. Ici c’est un
jour férié et on sent une ferveur toute particulière que je n’ai jamais
ressentie en France. Il y a plus de 30 candidats de tous les horizons et
tellement différents. On ressent sur cette terre un véritable débat d’idées et
une démocratie très vivante et très forte.
Durant la journée, on vérifie les taux de participation, il est
significativement plus fort qu’en 2009, il s’agit donc, quoi qu’il arrive, d’une
victoire de la démocratie.
Aujourd’hui tout un pays s'arrête pour décider de son futur . Ce petit
pays si particulier, si différent des autres, carrefour entre l’orient et
l'occident, a son sort entre les mains.
Ici les bureaux de vote ferment à 22h, on attend donc cette heure là pour
avoir les premières estimations. Vous me verriez, je suis aussi excitée qu’un
enfant de 5 ans le matin de Noël, quoique la comparaison n’est peut être pas
appropriée. En tout cas, j’ai retrouvé l’ambiance des soirées électorales
passés en famille devant la télévision.
Ce que je souhaite, c’est me rappeler longtemps d'une journée où chacun a pu
parler par la voie des urnes. J'aimerais pouvoir dire que je comprends tout ,
ce n'est pas le cas, mais je suis fière d'avoir choisie pour cette aventure un
pays si démocratique et si passionné par son histoire. Et qui sait, peut-être
que la prochaine fois je voterais aussi…
Nous suivons cela de près ici :-)
RépondreSupprimeralors comme ca tu etais a jeru ..... enfin je dis ca je dis rien ...
RépondreSupprimerdavid Berdah