Depuis que je suis en Israël, je suis un peu à l’ouest sur
pas mal de choses qui se passent en France (enfin à l’est diront les petits
marrants), mais y’a une chose que je n’aurai manqué pour rien au monde, c’est
la sortie de l’album de Rose.
Rose, ce n’est un secret pour personne, je la connais
personnellement puisque ma cousine est une de ses «frangines ». En
achetant son nouvel album, Et Puis Juin, sur iTunes (merci la technologie), je
me suis remémorée où j’étais pour la sortie des deux deniers et ce que je
faisais quand, comme la semaine dernière, je découvrais et écoutais l’album en
boucle.
Pour le premier album, appelé sobrement Rose (ou album
éponyme pour les experts), en 2006, je
venais de finir l’école et j’étais à Bordeaux, chez mes parents, à la recherche
de mon premier boulot. Je trainais inlassablement sur myspace et j’espérais y trouver
Rose et tchater avec elle. Je me reconnaissais alors pleinement dans les
chansons « A l’envers » et « je m’ennuie », moi qui passait
toutes mes journées à larver sur mon lit et à accessoirement envoyer quelques
candidatures. Déjà, à l’époque, je ne trouvais pas quelle était ma chanson
préférée vu que je les aimais toutes. Avec le recul, je ne pense pas qu’il y en
ait une mais j’ai un attachement tout particulier pour la chanson cachée qu’on
a depuis appelé « je sais plus ».
Puis après l’album, il y a eu la première fois ou je suis
allée voir Keren en concert. J’avais trainé toute ma famille dans une banlieue lointaine
de Bordeaux. Elle avait été surprise de nous y voir et j’avais alors connu mon
premier « pote » fan de Rose en la personne de Lénaïc. C’était pour
moi une grande première que de sympathiser avec quelqu’un lors d’un concert.
Rose m’avait alors invitée pour la Cigale où je rencontrerai
toute l’équipe du Fan Base avec en tête de file Maryline. De belles, très
belles rencontres.
J’ai vu le premier concert 4 fois je crois, inutile de vous
dire que c’était la première fois pour moi que je voyais autant de fois le même
artiste sur la même tournée. Mais quel plaisir d’avoir pu assister à la montée
en puissance de Rose sur scène (j’oserai, je parlerai d’éclosion), elle a déplié
ses ailes petit à petit pour le plus grand plaisir de tous.
En 2009, on a tous eu beaucoup de plaisir à retrouver Rose
dans les bacs. Ma situation d’alors n’était plus la même. J’avais un travail (qui
commençait à ne plus me plaire d’ailleurs) et j’étais maintenant à Paris. Je me
souviens encore écouter son album sur le chemin du boulot, dans le froid
glacial de la capitale. Je me souviens aussi, essayer de tirer un peu de force
des mots doux, tendres, justes et souvent acerbes des chansons. Aller au
travail à reculons, je crois qu’il n’y a rien de pire. Mais au moins j’avais du
bon son dans les oreilles. Je m’imaginais moi aussi, « de ma fenêtre »
et je retrouvais dans son « chez moi » un peu de l’ambiance de mon
« chez moi ».
J’ai fait deux dates de la tournée, avec toujours autant de
plaisir et d’entrain. J’ai aimé l’émotion palpable et l’humour toujours là. Car
s’il y a une chose que je sais de Rose, c’est que c’est l’une des personnes les
plus drôles qu’il m’ait été donné de rencontrer.
Aujourd’hui en 2013, j’ai carrément changé de vie. Fin 2012,
j’ai d’abord décidé d’avoir une frange, pour voir un peu ce que c’était
d’écouter la chanson « les souvenirs sous ma frange », quand on avait
une… enfin pas que. Ce changement n’ayant pas suffit, j’ai décidé de déménager
à 4000km de Paris au bord de la mer. C’est donc de Tel Aviv que j’ai eu la joie
de découvrir l’album Et Puis Juin. Comme à chaque fois, je ne saurais pas dire
quelle est ma chanson préférée, mais comme à chaque fois, j’aime les mots, les
rimes, les mélodies. Sur cet album, j’aime tout particulièrement la tendresse
du regard qu’elle pose sur son fils et sur le monde qu’elle souhaite lui offrir.
Les mots sont tendres et justes, toujours bien sentis et leur sens est pesé et
posé. Je ne suis pas critique musicale, je m’abstiendrais donc de dire que
c’est l’album de la maturité ou de la maternité…. Mais je dirais juste que je
ne peux plus m’en passer. Aujourd’hui j’ai un boulot que j’aime, dans une ville
et un pays que j’aime, et pourtant, ça ne fait pas de mal d’avoir du bon son
dans les oreilles le matin ;-)
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