Sarah nime l’esprit de fête !

Voilà bientôt 2 mois que je suis en Israël, et donc l’heure du premier bilan est arrivée. Comme j’aime à le dire à qui veut l’entendre, je me sens bien dans ce pays et malgré les contradictions qu’il peut rencontrer c’est pour moi une terre attachante et pleine de sens.

Quand on fait un bilan, il y a souvent des anecdotes drôles, des moments difficiles et des moments forts voire extrêmement forts.

Ici je voudrai vous parler du moment le plus intense que j’ai vécu depuis que je suis arrivée : il s’agit sans aucun doute de la fête de Pourim.

Pour ceux qui l’ignorent Pourim est une fête juive qui commémore un génocide évité par le peuple juif. Pourim est aussi connue pour être la fête ou l’on se déguise. Je ne vais pas vous expliquer dans les moindres détails pourquoi mais en gros, le livre qui raconte l’histoire de Pourim est plein de sens cachés et les personnages de l’histoire se sont révélés différents de ce que l’on pensait. Pour se rappeler de cette partie de l’histoire on a donc coutume de se déguiser.

Je me souviens, quand j’étais petite, à Bordeaux, dans la communauté juive, c’était essentiellement les enfants qui se déguisaient. Ici, en Israël, ce qui est impressionnant c’est que tout le monde joue le jeu. Quelques jours avant la fête, tout le monde est préoccupé par son déguisement et on voit fleurir, dans la ville, des magasins dédiés à cette seule activité. 

C’est comme si Paris était plongé sous un immense chapiteau de cirque et qu’on voyait pousser des Superman, des Dora, des Mario Bross, au coin de chaque rues. Bon d’accord y’a aussi les Blanche Neige/pute, Cendrillon/pute et puis celles qui sont déguisées tout simplement en pute ! Afin de m’intégrer et de m’initier au mieux à cette fête, j’ai donc dû trouver moi aussi une idée de déguisement, et non j’ai pas pensé à me déguiser en pute, faut pas déconner quand même !

Apres être passée par les classiques idées de cowboy, hippies, années 60 ou autre, mon petit cousin m’a donné L’idée : j’allais, comme lui, me déguiser en rappeuse. Me voilà donc à la recherche de lunettes Rn’B (comprenez lunettes rayées), d’une casquette bien wesh mais de fille quand même, de créoles un peu bling bling, et d’une grosse chaine en or avec un dollar au bout. J’ai, par chance, tout très vite trouvé et je me suis attaquée aux essayages. Moi qui ne suis pas très déguisement, j’avoue que je me suis prise au jeu, j’étais toute fière d’envoyer la photo des essayages à mes copines en France.

Fière aussi de pouvoir fêter cette fête qui rythme le calendrier des israéliens, avec eux et à leur façon, pour la premier fois.

Et le meilleur moment de ces ambiances-là, c’est toujours quand t’es avec tes copines en train de te maquiller, d’essayer, de piquer des trucs à l’une, d’en prêter à l’autre (bon pour le coup c’est moi qui aie presque tout emprunté à Raph), de trouver des idées chelou …. c’est les petits moments comme ça que je kiff grave !

Ici la fête n’a pas duré qu’un jour, on a commencé par une grosse soirée de Pourim le jeudi soir, tout le monde déguisé bien sûr et avec des idées toutes plus folles les unes que les autres…. Et on a enchainé jusqu’au samedi soir. Bien sur chaque soirée s’est accompagné d’assez d’alcool pour ne plus faire la différence entre Aman et Mordehai !

Quel délire aussi d’entendre des gens à la fenêtre, dans la rue, chanter les chansons de Pourim que j’avais apprise à l’école petite….

Comment vous dire ? Je ne sais même pas comment décrire l’ambiance surréelle qui régnait dans Tel Aviv. C’était encore plus ché-per que d’habitude, et ce n’est pas peu de le dire quand on connait un minimum cette ville. On a carrément vu un mec littéralement ché-per dans un arbre, ils sont fous ces israéliens !!!

Une image m’a marqué, c’est les gens en train de faire la fête dans la rue le samedi à 3h du matin alors qu’on allait manger un hamburger (oui oui à 3h du mat) et qu’on a dû faire la queue une demi-heure.

Bien évidemment, je vous laisse imaginer mon état le lendemain matin au travail, car Pourim n’est pas un jour férié du calendrier. Mais franchement ils devraient le feriériser. Je vais faire venir Gad pour leur expliquer le concept !!!

Je crois que j’ai totalement raté ce que je voulais faire, à savoir vous faire ressentir l’ambiance de Pourim en Israël …car à moins de l’avoir vécu, c’est inexplicable. Les quelques photos et le film (de ma pote Julie) joints vous donneront peut-être un meilleur aperçu, sinon, je vous attends ici l’année prochaine !

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=nKRsQVdovFc 

Ah oui, je vous ai pas dit, je me sens tellement bien ici que je pense, sans trop m’avancer, que je serais encore là l’année prochaine pour Pourim ;-)