lundi 15 juillet 2013

Sarah conte un peu d’Israël et un peu de France ...

Je me suis rendue compte qu’entre la faible régularité de mes billets, les interviews et les histoires de bouffe, ça faisait longtemps que je ne vous avais pas raconté ma vie en Israël.

Il faut donc réparer ceci.
Mais en ce lendemain de fête nationale française, je ne peux pas ne pas vous parler un peu de la France aussi Sachez donc, que le mois dernier, je suis rentrée à Paris pour les vacances, et ce pour la première fois depuis mon départ. Que ceux que je n’ai pas eu le temps de voir me pardonnent, le séjour a été très bref et a eu pour but principal le mariage de mon cousin. Je dois dire, que c’était extraordinaire de retrouver tout le monde, et aussi de retrouver Paris.

Oui, c’est vrai, avant que je ne la quitte, la capitale m’avait quelque peu agacée. L’arrogance de ses garçons de café, la froideur de ses habitants, la prédictibilité de mes soirées dans ses bars…. Tout cela m’avait passablement saoulé, on peut le dire comme ça. Et Paris n’était pas étrangère à mon envie de partir loin…
Mais comment dit-on déjà ?
Ce n’est que quand on perd quelque chose que l’on se rend compte de sa valeur ? Je dois dire que cette phrase a pris tout son sens quand j’ai commencé à avoir un peu le mal du pays. Après des débuts tous beaux et excitants, Paris, et surtout les gens que j’y avais laissé, ont commencé à terriblement me manquer.

Sachez donc que tout n’est jamais tout noir ou tout blanc. On a beau profiter des richesses d’un pays et l’aimer de tout son cœur, on peut aussi en aimer un autre, tout autant, et regretter certains de ses parfums…. (Et là je ne parle pas de ceux des bouches de métro, même si j’ai aussi adoré reprendre le métro)
Ce n’est donc pas sans mal que j’ai dit au revoir à toute ma famille et à tous mes amis et que je suis rentrée en terre promise. Mais la petite histoire ne s’arrête pas là….

J’ai dû passer une petite heure à la douane. La cause ? Mon visa de travail n’est pas enregistré dans le système informatique. Je ne suis donc pas à jour. Et j’aurai donc besoin de me rendre au ministère de l’intérieur. Et pendant tout ce temps où j’attendais à la douane, j’imaginais ma valise en train de se faire exploser car elle avait tourné un peu trop longtemps seule sur le tapis des bagages….

Je l’ai retrouvée, heureusement pour moi, et dès le surlendemain, je suis allé au ministère de l’intérieur. Après 14 numéros et une heure et quart de queue, on me dit que mon visa n’était pas en règle, et que je devais voir avec l’agence juive.

Bien évidemment, l’agence juive n’a rien à voir là-dedans et me renvoie vers le ministère de l’intérieur. Le poisson qui se mord la queue ? Hein ? A qu’est-ce qu’on aime les administrations, égales à elles même, quel que soit le coin du monde dans lequel on se trouve.

L’ironie du sort c’est que je voulais appeler le consulat d’Israël en France, là où j’avais fait faire mon visa, mais celui-ci est en grève. Comme quoi, il n’y a pas que les français qui font la grève.

Avant de retourner au ministère, je décide de demander de l’aide à Raphie. Elle me servira d’interprète et ce sera un problème en moins. Mais ça n’a pas suffi puisque qu’on m’a renvoyée vers le bureau de Ramat Gan, ville où je travaille.

Ce qui est intéressant avec le bureau de Ramat Gan, c’est qu’il faut faire la queue avant d’obtenir un ticket. Et il faut remplir un formulaire (tout en hébreu bien sur sinon c’est pas drôle) avant d’avoir un rendez-vous. Une semaine après avoir rempli ce fameux document, je n’ai toujours pas de nouvelles de leur part, donc je ne suis toujours pas en règle, et je n’ai toujours pas de rendez-vous.

Il a donc comme une petite note dissonance pour moi en ce moment concernant les relations franco-israéliennes. Heureusement, grâce à ma copine Sophie, je suis allée au concert de Julien Clerc à l’opéra de Tel Aviv la semaine dernière, et ceci a rendu les choses beaucoup plus harmonieuses.

Car, je ne vous l’avais peut-être pas dit, mais Juju est l’idole de mon père, et ses mélodies ont bercé mon enfance. Alors, qu’il fasse le déplacement en Israël, c’était un vrai enchantement pour moi. Comme une madeleine de mon enfance donc, ou plutôt un fallafel, comme ils diraient ici !




2 commentaires:

  1. il faut souffrir pour etre belle ou beau ,
    il faut le meriter pour vivre ici :-)

    bref , dommage qu on se soit rater au concert de juju..
    David B

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  2. Bonjour Sarah, je découvre ton blog et j'ai dévoré quelques articles. Ayant moi même fait l'Alyah en avril dernier, tes mots me parlent et me font échos (ce qui fait du bien)!
    Bon courage avec l'administration israélienne, toujours une galère!

    Au plaisir de te lire.

    Marion

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