A deux jours de mon anniversaire, j’ai décidé de vous raconter ces 48h
avant de fêter mes 32 ans. L’écrire, m’aide déjà à me faire à l’idée, à
m’habituer. Vieillir est inexorable et c’est surement un des sujets les plus traité
en poésie, en philosophie. Et pourtant on parle toujours de la vieillesse, de
l’approche de la mort, et peu des années que l’on prend quand on est, espérons-le,
loin de là. La crise de la trentaine ou même
du milieu de vie est finalement, seulement, l’apanage des magazines féminins. Comme
si les hommes n’avaient pas cette conscience de vieillir. A moins que ce ne
soit des concepts psy inventés par les psys.
Pourtant on peut tous être nostalgiques, et on a tous des souvenirs…
Je l’ai souvent écrit ici, je suis une meuf très contradictoire. J’aime
croquer la vie à pleine dent, profiter de chaque jour et pourtant je suis aussi
super nostalgique. Mais plutôt dans le sens positif du terme. Je ne suis pas
vraiment en train de pleurer sur les jours passés en me disant que « c’était
mieux avant », mais j’adore juste me rappeler de mes plus beaux souvenirs,
y penser, en rire, les chérir, les garder dans mon cœur, jamais loin…
Et c’est fou parce que des souvenirs, on en a tous plein, et plus on vieilli,
plus on en a. Parfois je me demande si on a une capacité de stockage illimitée.
Faut-il se hâter de prendre des photos pour ne pas oublier ça ou ça, de peur
que plus tard il soit remplacé par un autre souvenir. Comment ça se passe quand
on a 50, 70, 90 ans de souvenirs ? Desquels se souvient-on ? Desquels
parle-t-on encore ?
Et ceux dont on en parle jamais ou qu’on évoque jamais, est-ce pour autant
qu’on les a oubliés, ou sont-ils aussi là, n’attendant qu’une sollicitation, une
conversation, pour rejaillir aussi clairement que s’ils avaient eu lieu hier.
Ce genre de chose, je ne sais pas qui serait le plus à même de l’expliquer :
un neurologue, un psy, un philosophe ? Parce que j’ai envie de trouver une
solution pour tout stocker, tout garder… c’est peut-être aussi pour ça que
j’écris, et notamment que j’écris ce blog. j’aime me rappeler de ce que j’ai
ressenti à un instant T (ou un instant I ? ), j’aime parfois relire ce que
je pensais à un certain moment. C’est figé sur la toile mais ce sont des choses
qui évoluent constamment, ON évolue constamment, et heureusement d’ailleurs !
Bien-sûr y’a des périodes plus riches en souvenirs que d’autres, où on a
vécus plus intensément, des choses plus extraordinaires, mais parfois un bon
souvenir c’est juste un diner avec une pote où on s’est bien marré, de bon
cœur, où ça nous a fait du bien…. Ça n’a pas besoin d’être extraordinaire pour être
gravé. Les petites situations
ordinaires, vécues avec nos proches : c’est ça notre vie ! Ça doit même
être ça les instants de bonheur dont on parle si souvent. Et c’est peut être
ceux-là aussi qu’on revoit défiler devant ses yeux avant de mourir.
Mais bon, moi j’ai aussi envie de me rappeler des mauvais moments, parce
que quand on s’en rappelle, et qu’on arrive à les évoquer, en général ça veut
dire qu’ils sont finis… qu’on est guéris , que la plaie est refermée. Pas
forcément cicatrisée, mais au moins on en saigne plus… C’est surement un peu bateau ce que j’écris là mais voilà, j’adore me
souvenir. Je pourrais le faire pendant des heures. Sans regret, sans remord,
juste se rappeler de ce qui a été, et je remercie le bon D.ieu de m’avoir dotée
d’une bonne mémoire.
Bon arrêtons les élucubrations philosophiques et commençons le récit de ces
dernières 48h.
Lundi matin : Je m’active sur mon ordinateur à la recherche de l’offre
d’emploi qui me correspond. En fond sonore j’entends ma mère au téléphone avec
mon père, oui on est une famille hyper connectée, ici c’est un vrai standard téléphonique.
Je me lève, je vais à la salle de bains, j’ai trois énormes boutons sur le
visage, à me regarder dans la glace, j’ai l’impression d’avoir 15 ans
« all over again », et pourtant c’est pas vraiment ça qui est en
train d’arriver… Mais c’est bien, j’ai su rester jeune !
Lundi midi : j’ai décidé, après les excès des fêtes, de me faire une petite
detox, c’est donc soupe nature (sans fromage, sans beurre, sans crème). On va
voir si j’ai pas faim dans une heure …. Et si le nombre sur la balance, et
moi-même, dégonflons.
Lundi après-midi : avant de faire les courses pour mon frère qui a été
chargé de la mission « birthday cake », je me détends en terrasse
avec une copine, il faut bien profiter un peu d’être plus libre que la plupart
des gens.
Mardi matin : ma mère s’en va au travail pour la dernière fois, en
tout cas dans ce travail-là et dans cette vie active là. Et oui, l’heure de la
retraite a sonné. Ça me fait bizarre, j’imagine que pour elle aussi ça doit être
l’occasion de plein d’émotions et de souvenirs qui se bousculent.
Mardi après-midi : mon frère s’active dans la cuisine, pendant que je
programme mon prochain voyage sur Paris. Sera-t-il l’occasion de contacts
concluant coté professionnels, je l’espère vivement. Pour être moins polie, j’en
ai marre et je commence vraiment à me faire chier.
Heureusement, ces 48 heures ont été assez occupé, j’ai quand même regardé
mes traditionnels replays, mais je dois dire que j’ai préféré occulté trop de réflexions
et de préoccupations. Celles du début de ce billet auront été suffisantes.
A l’heure où je finis d’écrire ce billet, il est minuit, l’heure donc de se
tourner vers cette nouvelle année et de savourer tout ce qu’elle pourra
m’apporter de bon, à commencer par vos messages d’anniversaire qui chaque
année, me font chaud au cœur.
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