Jeudi 5 février, il est 22h30, je
sors avec mes copines du spectacle de Camille Chamoux au théâtre de la porte
Saint-Martin. J’ai ri pendant plus d’une heure et demi, et voilà ma première
pensée : « finalement, ce qui compte ce n’est pas à quelle période on
fait sa vie mais ce qu'on fait de sa vie… »
Et pourtant, après une heure et demi à entendre Camille nous parler de son enfance, de son adolescence et de tous les symboles qui les ont jalonnés, je me dis que l'époque compte aussi. Après tout, les références sont générationnelles, l’état d’esprit peut-être générationnel, l'humour même est générationnel (Moi ma mère Hanouna, il l’a fait moyennement rire, et pourtant il n’emploie pas forcément des références d’aujourd’hui. « Ah c’est parce qu’il est lourd ? » ouais peut-être… bon passons) .
Et pourtant, après une heure et demi à entendre Camille nous parler de son enfance, de son adolescence et de tous les symboles qui les ont jalonnés, je me dis que l'époque compte aussi. Après tout, les références sont générationnelles, l’état d’esprit peut-être générationnel, l'humour même est générationnel (Moi ma mère Hanouna, il l’a fait moyennement rire, et pourtant il n’emploie pas forcément des références d’aujourd’hui. « Ah c’est parce qu’il est lourd ? » ouais peut-être… bon passons) .
Enfin je pense quand même
que c’est plus facile de se comprendre quand on a ce référentiel commun qui est
celui de sa génération. Et finalement, j’en viendrais presque à penser que
c’est ça qui fait qu’on va mieux s’entendre avec les mecs de son âge, et
peut-être pas l’expérience de vie ou le fait qu’on les préfère avec les cheveux
noirs et sans calvitie.
Bref, revenons au spectacle… Ce
qui est fou, c’est que Camille, en s’appuyant sur son texte magnifiquement
écrit et très subtil, elle a beau être « Née sous Giscard », elle a
su trouver un angle qui touche toutes les générations. Car finalement, peu
importe qu’on ait vécu notre enfance dans les années 40, 60 ou 80, il
semblerait qu’une enfance ait des codes intemporels. Et c’est pareil pour
l’adolescence ou les premiers pas dans l’âge adulte. Finalement nos histoires,
nos galères, nos aventures….nos parents ont vécus plus ou moins les mêmes. Enfin
eux, leurs potes s’appelaient François et Véronique, nous c’est plutôt Fabien
et Stéphanie, et pour nos enfants ça sera Hugo et Emma. Mais bon, somme toute,
tout ça est d’une banalité affligeante, ou plutôt d’un universalisme épatant
(essayons de voir les choses du bon coté quand même).
Moi perso, je vous conseille, même
si tout ça est très banal, d’aller voir demain soir la dernière à Paris de
Camille Chamoux à la porte Saint Martin, car s’il y a bien une fille peu banale
qui traite ça d’une façon tout sauf banal et évidemment très très drôle, c’est
bien elle !
A quelques années près, moi je
suis née sous Mitterrand mais j’y ai retrouvé toutes les références de mon
enfance, et même quand on ne comprend pas toute les références, le reste est
universel. La preuve, Laura, presque 21 ans, née sous Mitterrand, mais presque sous Chirac,
est fan aussi et vous en dit quelques mots.
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"Née sous
Giscard". Vous vous dites surement quel drôle de nom pour un spectacle n’est-ce
pas ? Mais aussi et surtout de quoi ça parle, non ?
Tout simplement,
Camille Chamoux est née sous Giscard. Elle est trentenaire et fait partie de
cette fameuse génération X qui a pour seul bagage des bases qu’elle considère
de molles. Dans sa pièce, elle nous transporte, tout du long, sur les
différents instants qui ont marqué sa vie : ses rencontres, son parcours, son
évolution.
Son seul-en-scène
est très bien écrit et articulé. De plus, il est drôle, fin et générationnel.
Elle y mélange anecdotes, humour et constatations personnelles sur la vie.
J’ai eu la chance
de pouvoir aller maintes fois voir le spectacle de la talentueuse Camille
Chamoux. Ce que j’apprécie par-dessus tout c’est le lien particulier qu’elle
crée avec son public en préambule au spectacle en interagissant avec les
spectateurs. Camille Chamoux est une jeune comédienne pleine d’énergie qui
n’hésite pas à donner de sa personne sur scène. Son but premier n’étant pas de
faire rire son public à tout prix mais de partager avec lui sa vision sur sa
génération.
Je n’ai plus qu’une
seule chose à vous dire courrez acheter vos places pour voir son spectacle !
Que vous soyez né sous René Coty, Charles De Gaulle, Georges Pompidou, Jacques
Chirac, François Mitterrand, ou encore Valéry Giscard d’Estaing… Camille vous
donne rendez-vous sur les routes de France pour les quelques dernières dates de
sa tournée : le 10 février au théâtre st Martin, le 12 février au Grand
Quevilly (76), le 28 février à Erquy (22), le 8 mars à Asnières sur seine (92),
le 14 mars à Toulouse (31) et pour finir le 20 mars à Plougonvelin (29) !
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