Et je dois dire, que je suis
contente qu’à 34 ans on ait encore l’occasion de faire de nouvelles expériences.
Jeudi dernier, il s‘agissait de se
remettre à la dictée. Oui, oui, vous avez bien compris, j’ai
participé à une dictée la semaine dernière ! Mais il s‘agissait d’une dictée
particulière, une dictée d’écriture inclusive. Mais qu'est ce que c'est l'écriture inclusive ?
L’idée, qui nous vient de l’agence
Mots Clés, est de ne plus faire disparaitre le féminin au profit du masculin
quand on écrit, et de faire cohabiter les deux genres pour faire avancer la
cause de l’égalité femmes-hommes.
Je vous montre un exemple :
On n'écrira plus : « les candidats
à l’élection présidentielle » mais « les candidat·e·s à l’élection présidentielle »
Le point « · » que vous
ne connaissez pas encore est un point milieu. Et je vous rassure, votre œil se
fera très vite à ce nouveau caractère.
On peut aussi choisir d’utiliser
des termes qui sont les mêmes au féminin et au masculin, par exemple : journaliste,
photographe, fonctionnaire. On appelle cela des noms épicènes.
La troisième et dernière règle
est de ne plus utiliser le mot « Hommes » (avec une majuscule) pour
représenter humanité et de lui préférer des alternatives, comme dans les Droits
humains (versus les droits de l’Homme).
C’était tellement chouette de
pouvoir écrire ce texte sous la dictée d’Audrey Pulvar (ah oui, je ne vous ai dit, on a eu cette chance) mais aussi, après la dictée, de pouvoir débattre des différentes façons
d’écrire tel ou tel tronçon de phrase.
Vous seriez surpris·e·s de voir les
questions qu’on peut se poser quand on féminise un texte…
Et mis à part ça, retrouver les
sensations de l’enfance en écrivant sous la dictée, c’était assez jouissif. S’arrêter
de temps en temps pour reposer son poignet. Le tourner sur lui-même pour le
détendre et le laisser respirer, puis reprendre et s’efforcer de ne pas être en
retard. Etre tenté·e de jeter un coup d’œil sur la copie de son voisin·e … tout
simplement retrouver les gestes de l’époque. Je n’avais pas fait de dictée
depuis presque 20 ans, et pourtant tout est revenu en un instant. Il ne me
manquait plus que mon stylo plume et mon effaceur.
Puis ensuite, comme je vous le
disais, le débat. Rappeler d’abord l’intérêt
de ne pas invisibiliser les femmes dans l’écriture. Se poser la question de l’énonciation
à l’oral de ce point milieu. Sachez donc qu’à l’oral, pour reprendre notre
exemple, on parlera « des candidates ou candidats à l’élection
présidentielle ». Rien de plus simple finalement. C’est peut-être un peu
plus long, il faut y faire attention, mais si on faisait plus attention à l’égalité
femmes-hommes dans la vie de tous les jours, nous ne nous en porterions pas
plus mal, non ?
Finalement c’est peut-être cela dont
la société a besoin, un moyen de penser, chaque jour, à ce qui devrait être naturel :
la même place pour les femmes et pour les hommes, partout, et aussi bien à l'oral qu'à l'écrit !
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