Sarah mène sa barque sur la Seine

Retrouver Paris : voir la Tour Eiffel embrumée à 7h du mat’, même après avoir dormi que quelques heures, c’est exactement ce dont je rêvais et ce dont j’avais besoin…

Qu’est-ce que je l'aime la Tour Eiffel, même quand elle brille pas… Et qu’est-ce que j’aime Paris, même avec ses parisiens. Quitter quelqu’un qu'on aime toujours, parce que ce qu'il a à nous offrir ne nous convient plus, ressemblerait à ça alors ? Elle a été brutale la rupture entre nous.

La faute à qui ?

A ses RER, à ses locataires malheureux et peu souriants, à son ciel gris. Mais certainement pas la faute de Paris.
Et moi ? J'ai mes tords aussi ! La faute à mon impatience, à ma capacité à vouloir très fort ce que les autres veulent pour moi (oui vous pouvez dire que je suis influençable), à ma capacité d'adaptation qui me fait me perdre parfois ... Et cette exigence envers Paris , qui elle n'avait rien demandé.
Parfois quand on aime il faut partir !
Ça m'a fait le plus grand bien mais Paris me manque ... Ça passera avec le temps, ou quelqu’un d'autre disait la grande philosophe Nolwenn Leroy
Et c'est vrai, Tel Aviv a parfaitement remplacé Paris dans mon cœur.

Plus moderne, plus flexible, plus « à la cool », c'est un mec ... euh une ville comme ça qu'il me fallait. Plus compréhensive de mes faux pas aussi, plus indulgente.

Je me sens bien avec elle (euh on va arrêter, là ça devient tendancieux) et je l'aime très fort.
Mais revoir un ancien amour, c'est toujours douloureux.  Ça fait un pincement au cœur, surtout quand on a passé 6 ans dans ses bras.

On ne voit alors que les bons côtés, ceux qui nous manquent. Dans mon cas je pourrais vous parler des heures de ma famille, de mes amis, des cinémas, des cafés, du vin, du fromage…

On oublie alors ce qui a déclenché la rupture et on met de côté la peine des premiers moments passés loins l’un de l’autre
Mais comme vous le savez, dans la vie, rien n’est irréversible. Paris et moi, on se retrouvera…ou pas. Pour l’instant, je rentre à Tel Aviv : je suis une fille fidèle (et surtout je n’ai aucunement l’intention de passer l’hiver sous la pluie et la neige).

Et tout ce que je peux vous dire, c’est que, si ces deux derniers amours partagent mon cœur en ce moment, ils n'égaleront jamais mon amour de jeunesse : Bordeaux.

Mais ça, je vous en parlerais une prochaine fois...