lundi 1 décembre 2014

Sarah mène son coming out féministe !

Depuis quelques jours, entre la journée contre les violences faites aux femmes et les 40 ans de la loi dépénalisant l’IVG, on peut dire que les femmes sont au centre de l’actualité. Même si je ne m’étais jamais vraiment posé la question avant, mes lectures et mes recherches de ses dernières années m’ont interrogée sur mon féminisme. Féministe, moi ? Il me semblait que c’était un concept lointain, parfois même désuet, réservé à une minorité de féroces militantes. Et pourtant j’ai l’impression de l’avoir toujours été. Mais pourquoi ? Et pourquoi pas ?

Je dois donc vous le dire, je me suis découverte féministe, et je n’ai pas honte de le dire. Et je vais même vous expliquer pourquoi.




- Parce que ce n’est pas un gros mot, que ce n’est pas, comme certains aimeraient à le faire croire, l’apanage des filles frustrées et qui détestent les hommes ou qui veulent prendre leurs places. Parce qu’il s’agit juste de vouloir (et donc de revendiquer) l’égalité entre les hommes et les femmes. Pas plus, pas moins. C’est une évidence, un peu comme le fait de ne pas être raciste ou de ne pas être homophobe. Vouloir que chaque être humain ait, quelque soit sa race, sa religion, et son sexe, les mêmes droits. C’est un peu être pour la déclaration des droits de l’homme quoi. Vous avez dit cliché ? Et pourtant ce n’est que ça !

- Parce que des femmes féministes, m’ont ouvert les yeux sur ce que c’était vraiment. Afin que cet article ne soit pas trop long, je vais me contenter d’en citer deux. Il y a tout d’abord Sophie Gourion, qui dans son blog dénonce les pratiques peu féministes de façon factuelle, documentée et jamais rageuse.  Et puis il y a Audrey Pulvar avec ses interventions dans le Grand 8 notamment, qui sait toujours replacer le combat féministe de façon global et l’inscrire dans une vision économique, politique et humaniste. Et je voudrais également citer ici le billet de Serval, bloggeuse talentueuse,  qui avant moi, a fait son coming out féministe ! 

- Parce qu’en y réfléchissant, j’ai réalisé que ma mère ET mon père sont féministes depuis toujours. Ma mère qui me répétait tout le temps : « tu dois être indépendante car, au premier coup, il faut partir ». C’est un des leitmotiv de mon enfance et de mon adolescence dont je me souviendrais toujours.  Et mon père qui, très avant-gardiste, se levait la nuit pour nous faire faire le rot (même si ma mère nous allaitait) et faisait les courses toutes les semaines. D’ailleurs ça étonnait souvent mes copines … et ça les étonne encore aujourd’hui quand je leur dit que petite, j’ai passé autant de temps seule avec mon père que seule avec ma mère. Comme quoi, mon père était un papa moderne avant les papas du 21ème siècle. Il lui arrivait même de passer l’aspirateur, c’est pour dire !

- Parce que je trouve ça fou (dingue, insensé… placez ici l’adjectif qui vous conviendra), qu’on laisse le féminisme être la propriété de filles un peu excitées et extrêmes, alors que toutes les femmes, et tous les hommes,  devraient l’être… et que non, ça ne veut pas dire être hystérique… quoique , quand on voit les inégalités hommes-femmes (80% des tâches ménagères incombent encore aux femmes , leurs salaires sont inférieurs de 20% à celui des hommes pour les mêmes postes), y’a vraiment de quoi devenir hystérique, au minimum, voire révolutionnaire… en tout cas, maintenant que je comprends un peu plus tous ces enjeux, je sais qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire, et ça me révolte qu’on puisse ne pas le revendiquer et ne pas se dire féministe. 

Non mais pourquoi une femme gagnerait moins qu’un homme à compétences, expériences et poste égal ? C’est juste scandaleux non ? Faudrait vraiment que chacun prenne conscience de toutes ces différences à gommer, le monde avancerait plus vite vers l’égalité ! Sur la théorie, on est tous d’accord, alors pourquoi avance –t-on à pas d’escargot sur la pratique ? Et surtout, que pouvons-nous faire à notre petite échelle ? Je suis persuadée pour ma part, que la révolution se fera dans les foyers, au quotidien. D’ailleurs, messieurs, j’ai vu sur le site Osez le féminisme, une phrase à méditer : « Merci pour les fleurs mon cœur, mais passe plutôt l’aspirateur ! »

1 commentaire:

  1. Il y a un humoriste qui m'a réellement sensibilisé sur le féminisme c'est Vérino ! Je l'ai vu samedi et sur cette partie où il parle de 3000 ans d'évolutions entre la femme et l'homme, il m'a fait prendre conscience que tout le monde devait être féministe...
    J'aime beaucoup ce coming-out :-))

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