Je reviens ici sur la pointe des
pieds, j’ai presque honte de vous avoir laissés si longtemps mais j’ai une
bonne raison je vous assure…
J’espère quand même vous avoir un
peu manqué. Le manque, la distance, les retrouvailles… justement on est pile
dans le thème vu que si je ne vous ai pas plus écrit ces derniers temps, c’est
que je n’étais pas très inspirée mais aussi que j’attendais les vacances.
Vous le voyez venir gros comme une
maison ?
Et oui, cette année, c’étaient
des vacances spéciales puisque j’avais rendez-vous avec Tel Aviv.
Comme on se prépare à revoir un
ancien amour, je m’étais mise en condition depuis déjà quelques jours. Ça avait
même tourné à l’obsession peu avant le départ. Revoir la mer, retrouver Tel Aviv,
retrouver Israël et les Israéliens…
Sans me poser la question de ce
que ça allait me faire tant de fois que ça, j’avais très hâte de refouler ce
sable fin et j’appréhendais aussi un peu… A vous je peux vous le dire, j’aime
Paris mais Tel Aviv m’avait manqué !
A l’arrivée, bizarrement, pas de
gros pincement au cœur mais tout de suite une impression d’être juste là. Comme
si je n’étais jamais partie, comme si je reprenais mon histoire avec Tel Aviv
là où je l’avais laissée. Comme si elle avait eu la décence de ne pas trop
changer pour que je la reconnaisse parfaitement.
Pas de « hard
feelings », pas de reproches, pas de regrets, pas de remords… juste être
dans le présent, profiter et se laisser porter par ses rues que je connais
presque toutes par cœur.
Je pense que je peux le
dire : j’aime Tel Aviv mais je crois
qu’elle et moi on vit bien cette relation à distance. Elle est heureuse que j’ai
retrouvé mon équilibre. Elle prend soin des gens que j’aime sur place. Et moi
je la garde près de mon cœur, comme un souvenir précieux qu’on chérit et qu’on n’oubliera
jamais.
J’ai vécu ces quelques jours
comme un apaisement, comme si elle me disait que j’avais fait le bon choix,
mais que si jamais un jour je décidais qu’il en était autrement, elle serait
toujours là pour moi.
J’ai finalement l’impression que
Tel Aviv est plus qu’un ancien amour, c’est une amie pour la vie. Elle m’a
connue dans tous mes états : heureuse, triste, solitaire, en bande,
éméchée, souriante, le cœur lourd, euphorique… finalement elle sait tout de
moi, je ne triche pas quand je suis avec elle, je ne prétends pas, je me laisse
juste porter par ses rues aux reliefs inégaux, par le bruit de ses vagues, par
son sable fin qui se colle sur chaque centimètre de mon corps, par ses habitants
rudes et chaleureux à la fois…
Et une amie, on la retrouve comme
si on l’avait quitté la veille, on se connait par cœur, mais elle arrive encore
à vous surprendre, à vous étonner … Cette fois ci j’ai découvert de Tel Aviv
les ruelles sombres et taguées de Florentine, les petits bars aux tables
bancales et collantes… Mon guide a été parfait et j’ai aimé l’atmosphère de ce
quartier de Tel Aviv. Mais surtout, j’ai aimé ne pas encore tout connaitre d’elle !
Tel Aviv, comme moi, grandit et
évolue de son coté, et comme tous les amis chers à mon cœur, plus que je la
connais, plus je l’aime !
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