Avant tout il faut que je vous dise que ce n’est pas vraiment
un choix délibéré de vous avoir laissés sans nouvelles comme ça … je pense tous
les jours à tout ce que je pourrais écrire ici et j’avoue qu’il y a tellement
de choses qui me surprennent, qui me ravissent, qui me clouent le bec, qui
m’enchantent, qui me donnent envie de crier (non pas crier comme ça, bande de
pervers) … que je ne sais pas vraiment par où commencer.
Mais il faut bien reprendre la plume au risque de la perdre
et puis ça m’avait manqué, donc me revoilà !
Depuis que je suis là,
comprenez à Tel Aviv pour les petits
nouveaux, je me fais souvent la réflexion du grand écart que fait ce pays
chaque jour entre la haute technologie et le pays à peine développé, j’ai
l’impression qu’on a du mal à se positionner… (Oui je dis « on »,
maintenant que je suis ici, autant s’adapter et s’intégrer au plus vite). On me
dit qu’il s’agit du carrefour entre l’orient et l’occident, et bien j’en fais l’expérience
chaque jour.
Tout d’abord, un pays qui est capable de faire des
merveilles en terme de technologie, de biophysique ou je ne sais encore quelle
science complexe et difficile n’est pas capable de faire pousser des p****n de
citrons verts pour faire des mojitos ! Non mais je vous jure c’est
quasiment introuvable ici. Et je sais ce que vous en pensez mais mettre des
citrons jaunes dans un mojito c’est carrément un sacrilège, du coup j’ai arrêté
d’en commander mais vraiment ça me manque trop ! Enfin bon, il y a les
shots à 2€, ça compense !
Ensuite, il y a le poisson. Vous penseriez, pour une ville
au bord de la mer, que les mecs aiment bien manger du poisson grillé, ou même pané,
ou en sauce… à toutes les sauces quoi ! Et bien non, l’israélien ne mange pas
de poisson. Le Tel Avivien non plus d’ailleurs ! Rien du tout, à part des
sushis, je n’ai pas avalé de poisson depuis que je suis là. Par contre, grâce à
D.ieu, on trouve du poulet sous toutes ses formes : brochettes, escalopes,
escalopes panées, rôti…. Et je pourrais continuer comme ça comme Bouba avec ses
crevettes. Ils mangent du poulet en veux-tu en voilà. Si ça continue j’ai
l’impression que des ailes vont me pousser dans le dos et que je vais commencer
à caqueter (oui pour moi un poulet caquette, même si je ne pense pas que ce
verbe existe).
Il y a aussi le fait, que malgré l’expansion économique et
le fait que le pays soit super occidentalisé, il peut y avoir des endroits
super sales et super insalubres. On pourrait croire que certains endroits n’ont
pas été nettoyés depuis la création de l’Etat quoi ! Mais à côté de ça,
dès qu’on pose un pied sur la plage, qu’on sent le soleil venir caresser son visage,
on est juste au paradis, on ne peut en
vouloir à personne…. Même pas au mec qui m’a envoyé à l’autre bout de la terre
en me disant que son shirout (taxi partagé) allait effectivement vers Tel Aviv.
Je me suis retrouvé sur une 4 voies où y’avait même pas de numéro sur les
immeubles, pas pratique pour appeler un taxi. Parce que oui, je n’avais pas de
monnaie donc il fallait que je paye via mon iPhone, enfin bref, je vous passe
les détails. C’est ce genre de petites aventures (non pas galères, aventures)
qui façonnent ma vie aujourd’hui.
Autre chose aussi, ici, vous ne composez jamais votre code
de carte bleu. Ici, le code à 4 chiffres qui existe en France pour sécuriser un
payement en carte, ils ne connaissent pas. C’est tout juste si on vous le
demande aux bornes de retrait. Alors que je suis sure que les systèmes de
sécurités en France ont été inventés par une des nombreuses star up du pays
devenues multinationales. C’est une folie ! Mais tant mieux ça va plus
vite pour payer au bar.
Tel Aviv est une si petite ville, dans un si petit pays, on
pourrait s’y sentir à l’étroit mais pas du tout ! En une journée je vois
plus de lumière qu’en 2 hivers à Paris je crois. Que dis-je 2 hivers :
qu’en 1 hiver, plus 1 printemps, plus 1 été. Je croyais même que j’avais laissé
la lumière allumée quand j’ai ouvert la porte de ma chambre le premier matin où
j’ai dormi chez moi.
Ah oui, je vous ai pas dit, ça y’est, j’ai un chez moi. Je
suis installée entre le shouk (le marché) et la mer. Le shouk, où soit dit en
passant, on peut acheter de quoi manger pour 3 jours pour le prix de 2 kilos de
tomates en France. Dé-li-rant ! Je crois que ce petit pays n’a pas fini de
m’étonner et que je n’ai pas fini de m’y sentir illuminée, surprise et
impressionnée !
Y’a qu’une seule chose que je voudrais changer, c’est la
fréquence de mes billets ! Si seulement Tel Aviv arrivait à me laisser un
peu de répit… C’est pas de ma faute, je suis happée par la ville et entrainée
dans son tourbillon. C’est comme si une force m’obligeait à me coucher tous les
jours à 2h après avoir fait la fête et bu quelques verres de leur vin, qui,
croyez en une bordelaise, n’est pas si mauvais que ça !
Mais si il y a plein de restaus de poisson, checke Barbounia, Beni Hadayag et Kalamata
RépondreSupprimerCes nouvelles font vraiment plaisir !! Mais qu'est-ce que j'apprends ???? Ils servent un mojito sans citron vert ?? Je t'en envoie tout de suite des citrons verts parce que ne pas siroter un mojito avec cette vie trépidante que tu décris relève aussi d'un sacrilège ;-))
RépondreSupprimerJe ne retiens pas que cela bien entendu... je sens que tu commences à "être" réellement là-bas et quelques beaux parfums de l'ambiance qui y règnent sont superbement retranscrites dans ton billet (le coup du "on" j'ai ri) !! Tout ça donne très envie d'y aller ;-))
Profite profite !!
Prochain billet tu nous décris comment tu as gardé un peu de Paris dans ton appart ? ;-)))
Shuri Buri a hertzlya, mais tu as raison (et justement j'en parlais avec mes amis cette semaine!) il n'ya pas de culture du poisson ici, a commencer par une culture du poissonnier ou meme du rayon frais comme a Auchan... ici c minimum congele par paquets de 3 kilos, pour nourrir une famille moyenne a Shabbat...
RépondreSupprimerJE VEUX MES POISSONS SURGELES!!! (avec du filet de poisson et pas de la bouillie concassee de restes de poissons - et certainement de cheval ces derniers jours... ou alors d'hippocampe dans le cas du poisson...)
Le poulet caquette mais le renard racacaille (voir 4:10) http://www.youtube.com/watch?v=8KNd8_faEoo
RépondreSupprimer2013 l'année de la Fraise pour ma petite Sarah cops fou rire de thoreton ! rahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
RépondreSupprimerplein de belles choses dans cette nouvelle vie :-)
Gros bisous
Fabibounette (pour les intimes)
trop contente d'avoir de tes nouvelles
Supprimerécris moi dray_sarah@yahoo.fr
bisous
Fabienne !!!!!!! tellement contente d'avoir de tes nouvelles ! Je pense très souvent à toi, d'autant plus que mon dernier taff en France c'était chez Accor hotels ! écris moi sur mon mail dray_sarah@yahoo.fr
RépondreSupprimerbisousssssss