Depuis que je suis en Israël, beaucoup d’entre vous me
demandent pourquoi je n’écris pas plus souvent dans mon blog.
J’ai donc réfléchi à une explication plausible et j’en vois
plusieurs, ou au moins 2 :
- La première c’est que beaucoup de choses m’interpellent : dans le bus, dans la rue, partout…. Et du coup je ne sais pas très bien comment vous en faire part car elles n’ont pas vraiment toutes de rapport entre elles. J’ai, en quelque sorte, les idées un peu embrouillée par tant de nouveauté.
- La deuxième c’est qu’en réalité, ma vie n’a pas tant changé que ça : au fond il a le travail, les sorties, les amis (certes un peu moins pour le moment)… ma vie n’a pas vraiment changé, et pourtant elle semble complètement différente.
Différente car je suis à des milliers de kilomètres de tout ce que j’ai connu.
Différente car ici tout se passe dans une langue qui n’est
pas la mienne et que je ne pense pas arriver à maîtriser tout de suite (je
fais des efforts, j’apprends, mais ça reste difficile).
A l’heure où tout le peuple juif se libère de l’esclavage en
Egypte, je me sens à mon tour beaucoup plus libre qu’à Paris.
Je sens qu’il y a des choses que je fais ici que je n’aurais
jamais fait là-bas.
A paris par exemple, il ne m’est presque jamais arrivé de
parler à des gens dans un bar… de vraiment passer la soirée avec eux… c’est
assez déroutant et pourtant ce sont des petites choses comme celles-là qui me
font ressentir qu’au fond les choses ont changé.
Il y a aussi le fait que tout ici est rythmé par les fêtes
religieuses et le calendrier juif. Je ne me lasse pas des gens qui vous disent
Shabbat Shalom au lieu de bon week-end, ou encore qui vous disent Hag Sameah (bonne
fête) depuis quelques jours maintenant. Il y a aussi les drapeaux d’Israël qui
sont en train de faire leur apparition aux 4 coins de la ville en vue du jour
de l’indépendance qui approche.
Tout ceci est très agréable
Au final, je pense que ma pote Laura avait raison quand elle
disait dans son blog que nos vies ne changent pas, mais que ce sont des petits
détails du quotidien qui nous font penser qu’on n'est plus là où on était…. Le concentré
de tomate vendu dans des pots de yaourt, le kilo de tomates à moins de 80
centimes d’euros, les brushing à moins de 15€, le serveur du restaurant
japonais qui me demande comment je vais et qui connait ma commande par cœur, le
sucre qui n’existe pas en morceaux….
Tout ça me fait réaliser que j’ai eu ce grand changement que
j’attendais et dont j’avais tant besoin.
Ça et le fait que je ne prends plus le RER D, qu’il fait
beau tous les jours (je vous assure le soleil ça change tout) et que les gens
font un peu moins la gueule dans les transports, malgré tout …
Et pourtant je suis toujours la même, j’ai toujours mes angoisses,
mes peurs, mes bagages (je suis venue avec moins de 20 kilos pourtant, mais
ceux-là on les emmène partout avec nous).
Et pourtant ici ils
semblent moins lourds…. Est-ce cette nouvelle liberté qui me rendrait plus
légère ?
PS : ça n’a pas grand rapport avec le billet précédent,
mais sachez que les israéliens sont également très forts en musique, je vous
conseille d’écouter le groupe Plan Escape…. Voici un petit extrait que vous
pourriez bien adorer !
Et retrouvez les sur Facebook
ça me fait plaisir de te lire.
RépondreSupprimerSuite à des problèmes perso je n'ai pas pu me venir à ton pot de départ. Je m'en excuse.
Je continuerai à suivre tes aventures sur ton blog et je viendrai manger des sushis en Israël.