Ce
week-end, j’ai cédé à la tentation facile d’aller voir au cinéma « un
bonheur n’arrive jamais seul » Ce n’est pas une grande surprise, j’adore Sophie
Marceau, il ne pouvait en être autrement !
Aux
vues des critiques, beaucoup disaient que le film était trop irréaliste, pas
assez ancré dans les réalités, et qu’on ne pouvait pas croire à une telle
histoire d’amour. Ils mettaient notamment le doigt sur le fait qu’on ne tombe
pas amoureux en 25 secondes sous la pluie, aussi belle que la fille puisse
être…Certes,
ces critiques se tiennent et ce n’est pas faux, certains cotés du film sont
clairement difficiles à croire, mais, replaçons les choses dans leur contexte :
va-t-on au cinéma pour y voir la réalité sur grand écran ?
N’a-t-on pas, dans nos vies, assez d’hommes ennuyeux, assez de (blind) date foireuses, ou encore d’histoires compliquées. Doit-on se taper tous les « boulets » de la vie quotidienne en plus grands, plus moches, plus effrayants ??? N’avons-nous pas envie, l’espace d’une heure quarante-cinq, de se plonger dans le noir, et de croire de toutes nos forces en l’amour. De croire qu’un artiste bohème peut séduire une mère de trois enfants maladroite, et de croire que ça peut se passer le temps d’une chanson, sous une pluie battante qui, si elle ne les rend que plus sexy, ferait ressembler n’importe qui à un chien mouillé !
On a
aussi envie de croire qu’elle en à rien à foutre de combien il gagne par mois et
que lui ne l’aime pas moins lorsqu’il sait que toute sa fortune disparaitra dès
qu’elle divorcera de son mari. Parce
qu’« en vrai » il semble que ça ne soit pas comme ça que ça se
passe, je vous le dit d’expérience. Et oui, « en vrai » on m’a déjà
demandé « si je gagnais bien ma vie ? » à un premier rendez-vous.
Je
crois qu’une petite parenthèse s’impose… En effet, je me suis prêtée, très récemment,
au jeu de la « blind date ». Après avoir reçu un texto d’une amie, me
disant qu’elle connaissait un jeune homme qui cherchait à rencontrer quelqu’un,
je lui donnais mon accord pour communiquer mon numéro. En me rendant au
rendez-vous, je regrettais presque déjà d’avoir été aussi collaborative avec
cette idée. Je revoyais mes copines me répéter que j’étais folle, qu’elles
n’auraient jamais accepté un truc pareil. Avaient-elles raison ? C’est une
des questions que je me suis posée quand il m’a interrogé pour la seconde
fois sur mon salaire (Mais y’en avait d’autres, du genre : si jamais ça se
passe bien, comment plus tard je pourrais raconter à mes enfants la rencontre
avec leur père ? – c’est bien Sarah, tu ne mets pas du tout la charrue
avant les beaufs). N’est ce pas un peu
inapproprié pour un premier rendez-vous de parler de combien je gagne ? En
tout cas, ça me laisse sans voix, mais pas plus que les « ah sympa »
qu’il lance chaque fois que je lui parle de moi. Ils furent si nombreux que
j’aurai pu les compter… ou les tweeter, ça m’aurait occupée.
A la
fin du rendez-vous, on parlait foot quand il me dit, « c’est passé vite quand
même », j’ai quand même répondu « quoi ? L’Euro ? » .
Lui parlait bien sûr de l’heure passée ensemble. Pour moi c’était bien assez !
Il
m’a dit « bon ben, je t’appelle ou tu m’appelles ? », j’ai dit
« t’as qu’à m’appeler ». J’ai cru voir s’allonger mon nez au moment
où je prononçais ces mots, alors que j’étais déjà en train de chercher une
excuse pour ne jamais le revoir.
J’ose
le dire donc, quand la réalité est celle-ci, on n’a pas de mal à opter pour un
cinéma qui nous vend du rêve et qui nous met des étoiles au fond des
yeux ! Un cinéma qui nous donne
envie l’espace d’un après-midi de juin, d’être à la place de Sophie Marceau et
d’embrasser fougueusement Gad Elmaleh ! (Parce que si elle, elle est canon
dans le film, lui n’est pas mal non plus)
Par
ce que OUI, on en a marre des mecs qui n’ont pas le courage de leurs ambitions,
qui sont aussi maladroits que peu séduisants, qui ne sont pas fiables, qui ne savent
pas ce qu’ils veulent… et j’en passe et des meilleurs ! Nous aussi on veut
qu’un homme nous offre un énorme bouquet de roses, nous aussi on veut un homme
qui se batte pour nous. C’est peut être cliché, c’est peut-être « série
américaine », mais même si on sait au fond de nous,
que ça n’existe pas vraiment, on veut se dire que OUI, la vie au cinéma, c’est
la vie, mais en mieux !
That what she said ;)
RépondreSupprimerTrès drole ma Sarouche ce post! Et moi chuis d'accord, laissons nous rêver le temps d'une p'tite séance au ciné, ca n'mange pas d'pain et ca fait du bien!!
Moi, en tant que mec maladroit dont la vie réelle est différente du ciné, ça me fait penser à un épisode de bref http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3848-c-bref.html . Je ne suis pas un bon exemple, mais il y a plein de mecs bien comme au ciné. J'en connais. Ils recherchent des princesses comme au ciné :) .
RépondreSupprimerLa fameuse blind date ! non mais lol quoi je connaissais les michtoneuses mais alors les michtoneurs c'est nouveau ! Putain les mecs n'ont plus de co.... (j'ai le droit de jurer sur ce blog ??? ) :)
RépondreSupprimerBien sur que tu as le droit de jurer, plutot deux fois qu'une ;-)
Supprimermais graaaave de L'AMOUR merde !! et sinon, tu gagnes combien Sarah ? ;)
RépondreSupprimer