jeudi 5 juillet 2012

Sarah conte la vie, mais en mieux !


Ce week-end, j’ai cédé à la tentation facile d’aller voir au cinéma « un bonheur n’arrive jamais seul » Ce n’est pas une grande surprise, j’adore Sophie Marceau, il ne pouvait en être autrement !

Aux vues des critiques, beaucoup disaient que le film était trop irréaliste, pas assez ancré dans les réalités, et qu’on ne pouvait pas croire à une telle histoire d’amour. Ils mettaient notamment le doigt sur le fait qu’on ne tombe pas amoureux en 25 secondes sous la pluie, aussi belle que la fille puisse être…Certes, ces critiques se tiennent et ce n’est pas faux, certains cotés du film sont clairement difficiles à croire, mais, replaçons les choses dans leur contexte : va-t-on au cinéma pour y voir la réalité sur grand écran ?




N’a-t-on pas, dans nos vies, assez d’hommes ennuyeux, assez de (blind) date foireuses, ou encore d’histoires compliquées. Doit-on se taper tous les « boulets » de la vie quotidienne en plus grands, plus moches, plus effrayants ??? N’avons-nous pas envie, l’espace d’une heure quarante-cinq, de se plonger dans le noir, et de croire de toutes nos forces en l’amour. De croire qu’un artiste bohème peut séduire une mère de trois enfants maladroite, et de croire que ça peut se passer le temps d’une chanson, sous une pluie battante qui, si elle ne les rend que plus sexy,  ferait ressembler n’importe qui à un chien mouillé !

On a aussi envie de croire qu’elle en à rien à foutre de combien il gagne par mois et que lui ne l’aime pas moins lorsqu’il sait que toute sa fortune disparaitra dès qu’elle divorcera de son mari. Parce qu’« en vrai » il semble que ça ne soit pas comme ça que ça se passe, je vous le dit d’expérience. Et oui, « en vrai » on m’a déjà demandé « si je gagnais bien ma vie ? » à un premier rendez-vous.

Je crois qu’une petite parenthèse s’impose…  En effet, je me suis prêtée, très récemment, au jeu de la « blind date ». Après avoir reçu un texto d’une amie, me disant qu’elle connaissait un jeune homme qui cherchait à rencontrer quelqu’un, je lui donnais mon accord pour communiquer mon numéro. En me rendant au rendez-vous, je regrettais presque déjà d’avoir été aussi collaborative avec cette idée. Je revoyais mes copines me répéter que j’étais folle, qu’elles n’auraient jamais accepté un truc pareil. Avaient-elles raison ? C’est une des questions que je me suis posée quand il m’a interrogé pour la seconde fois sur mon salaire (Mais y’en avait d’autres, du genre : si jamais ça se passe bien, comment plus tard je pourrais raconter à mes enfants la rencontre avec leur père ? – c’est bien Sarah, tu ne mets pas du tout la charrue avant les beaufs).  N’est ce pas un peu inapproprié pour un premier rendez-vous de parler de combien je gagne ? En tout cas, ça me laisse sans voix, mais pas plus que les « ah sympa » qu’il lance chaque fois que je lui parle de moi. Ils furent si nombreux que j’aurai pu les compter… ou les tweeter, ça m’aurait occupée.
A la fin du rendez-vous, on parlait foot quand il me dit, « c’est passé vite quand même », j’ai quand même répondu « quoi ? L’Euro ? » . Lui parlait bien sûr de l’heure passée ensemble. Pour moi c’était bien assez !

Il m’a dit « bon ben, je t’appelle ou tu m’appelles ? », j’ai dit « t’as qu’à m’appeler ». J’ai cru voir s’allonger mon nez au moment où je prononçais ces mots, alors que j’étais déjà en train de chercher une excuse pour ne jamais le revoir. 

J’ose le dire donc, quand la réalité est celle-ci, on n’a pas de mal à opter pour un cinéma qui nous vend du rêve et qui nous met des étoiles au fond des yeux !  Un cinéma qui nous donne envie l’espace d’un après-midi de juin, d’être à la place de Sophie Marceau et d’embrasser fougueusement Gad Elmaleh ! (Parce que si elle, elle est canon dans le film, lui n’est pas mal non plus)

Par ce que OUI, on en a marre des mecs qui n’ont pas le courage de leurs ambitions, qui sont aussi maladroits que peu séduisants, qui ne sont pas fiables, qui ne savent pas ce qu’ils veulent… et j’en passe et des meilleurs ! Nous aussi on veut qu’un homme nous offre un énorme bouquet de roses, nous aussi on veut un homme qui se batte pour nous. C’est peut être cliché, c’est peut-être « série américaine », mais même si on sait au fond de nous, que ça n’existe pas vraiment, on veut se dire que OUI, la vie au cinéma, c’est la vie, mais en mieux !

5 commentaires:

  1. That what she said ;)
    Très drole ma Sarouche ce post! Et moi chuis d'accord, laissons nous rêver le temps d'une p'tite séance au ciné, ca n'mange pas d'pain et ca fait du bien!!

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  2. Moi, en tant que mec maladroit dont la vie réelle est différente du ciné, ça me fait penser à un épisode de bref http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3848-c-bref.html . Je ne suis pas un bon exemple, mais il y a plein de mecs bien comme au ciné. J'en connais. Ils recherchent des princesses comme au ciné :) .

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  3. La fameuse blind date ! non mais lol quoi je connaissais les michtoneuses mais alors les michtoneurs c'est nouveau ! Putain les mecs n'ont plus de co.... (j'ai le droit de jurer sur ce blog ??? ) :)

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    1. Bien sur que tu as le droit de jurer, plutot deux fois qu'une ;-)

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  4. mais graaaave de L'AMOUR merde !! et sinon, tu gagnes combien Sarah ? ;)

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