lundi 30 juillet 2012

Sarah folle pas des régimes !

Depuis que je sais ce que ça veut dire, je crois que je me demande si je peux me qualifier de féministe. S’il s’agit de vouloir une société où les ambitions, les opportunités, les salaires, et les choix sont les mêmes pour les femmes que pour les hommes, alors j’imagine que OUI ! Si c’est faire partie d’un quelconque mouvement vindicatif et amer qui vise à dominer les hommes, alors je ne pense pas.

En tout cas, ce qui est sure, c’est que je me sens plus femme que féministe, et qu’à ce titre-là, plusieurs choses m’exaspèrent et notamment l’image que la société essaye d’ériger en exemple pour les femmes (j’imagine qu’il y a la même chose pour les hommes). Selon une sorte de mythe urbain il faudrait que la femme soit féminine, belle, sexy, réussisse professionnellement, et soit également une épouse modèle et une maman dévouée (et c’est sans parler de ciment bien sûr). Chef de file des idées fixes qu’on essaye de nous faire entre dans la tête : le régime !

Voilà en général comment ça se passe pour moi …


Chaque année c’est la même chose : j’ai accumulé quelques kilos pendant l'hiver que j’ai du mal à perdre …et aussitôt je vois les couvertures de magazine vantant les recettes miracles fleurir. Mais au fond, je sais bien que le régime facile qui me fera "maigrir sans effort" n'existe pas. Je n’y crois plus à ces incessantes rengaines.

Quand c’est censé être simple il faut un dictionnaire pour déchiffrer les menus proposés (ils y vont à coup de graine de plantes bio et de poudre de perlimpinpin). Quand les menus sont plus simples, il faudrait faire 1 heure de sport par jour ou bien 3 heures, 3 fois par semaine. Et puis quoi encore ? Tu veux pas que je pose 4 semaines de congés payés pour faire un régime non plus ... C'est du foutage de gueule !

Je sais que j’ai exagéré cet hiver et qu’il faut que je ferme la bouche, mais bon faut pas pousser quand même ! Je vais pas finir comme toutes ces filles qui semblent avoir trop mangé après avoir avalé deux feuilles de salade et demie. Je vais m’arracher les cheveux si ça continue (et les cheveux, ça pèse rien, donc ça fera pas avancer le schmilblick)

Je me dis qu’il faut donc que je me décide à opter pour une autre école qui est : assumer ses kilos. C'est vrai que c'est aussi une solution. Enfin si on arrive à supporter le chiffre qui s'affiche sur la balance sans défaillir. Pour nous y aider, les magazines ont aussi leurs articles « les hommes préfèrent les rondes ». Alors là OUI mais à condition de faire le contraire des enfants et de lire l'article sans regarder les images. Parce que si on regarde pas les images, ben au moins on voit pas qu'une fille ronde, pour ELLE et ses copines, c'est une fille qui fait un petit 40. Donc en gros au-delà du 38 t'es ronde (et encore estime toi heureuse parce qu’ils auraient pu choisir quelques synonymes de leur cru : grosse, enrobée, épanouie, bien en chair… j’en passe et des meilleures). Dé-pri-mant ! Et en plus je suis sure que les mecs ils préfèrent toutes les meufs super bien foutues aux « rondes », c’est certain, faut dire que les bourrelets c’est un peu disgracieux.

Je sais que depuis le début de ce billet, j'enfonce des portes ouvertes mais je suis saoulée, vraiment saoulée ... Quand est ce qu'on va pouvoir se soulager de cette obsession par rapport à notre poids ? Non mais dites le moi comme ça au moins j'ai une date en ligne de mire

En attendant je retourne faire les soldes pour trouver des modèles de robe qui "cachent la misère" parce qu'à ce rythme-là, dans 5 ans, faire un 40 sera considéré comme être grosse (et plus simplement ronde) et moi je vais finir chez William Carnimolla ou en psychothérapie, au choix !

Mais encore une fois, je ne sais pas pourquoi je vous parle de ça et pas de cheesecake, de poulet aux olives, de patates douces, de caviar d’aubergines, de fromage, de fraises, de crème de marron…. Euh c’est peut-être parce que je suis en train de vous donner envie de tout ça, alors que vous aussi, vous êtes au régime.

Oh ça va, et si on se donnait encore quelques jours pour profiter des bonnes choses, et après promis, on ferme la bouche ! En tout cas ce qui est sûr, c’est qu’au niveau de l’anorexie, moi, je ne risque rien.

5 commentaires:

  1. Excellent ton article !

    Je suis tellement d'accord avec toi (regarde le lien vers ce que j'ai écrit moi aussi) !

    Et le coup de ronde = faire un 38 me hérisse moi aussi.

    Allez, courage ! C'est nous les plus belles, pas les mannequins mineures d'Europe de l'Est en couverture du Elle !!

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  2. Peut-être que le seul moyen qui nous reste pour supporter tout ça est tout simplement d'utiliser d'autres mots pour le décrire...

    -Comment tu fais? Tu es toujours au régime toi? Non, pas du tout; je suis toujours encore gourmande, je craque devant TOUT ce que j'aime, donc forcément, à un moment ou un autre je dois me priver pour compenser...

    Finalement, celles qui ne sont jamais en train "de faire un peu attention" (vous la connaissez celle-là,!), sont les pires... Cela signifie qu'elles ne se privent jamais vraiment, parce qu'elles ne craquent jamais: quelle HORREUR! Je ne peux rien imaginer de pire!

    Perso j'assume que j'aie à faire attention en tant que condition intrinsèque au fait que je sois une sur-gourmande, une kiffeuse de l'existence, c'est grave Docteur?!
    Et vous savez quoi, je suis de celles qui peuvent allègrement dire: depuis que je fais des régimes (c'est à dire depuis toujours) j'ai perdu au moins 500 Kilos ^^

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  3. Sarah, trop fort, mais je tiens à rectifier qq affirmations :
    "les mecs ils préfèrent toutes les meufs super bien foutues aux « rondes », c’est certain, faut dire que les bourrelets c’est un peu disgracieux."
    Les mecs ce qu'ils aiment c'est ni les rondes, ni les grosses c'est
    - les gros seins (sisisisi et je te promet qu'AUCUN mec digne de ce nom ne remarques la tailles des cuisses, bon à moins de vraiment etre en mini jupe et d'avoir des jambonos)
    - les filles qui rayonnent et sont bien dans leur corps et dans leur tete.

    Sinon moi je dis les hambourgers c'est le meilleur de tout, aller je vais écouter Mika!

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  4. Entre une part de cheesecake, du saucisson, du pain beurre, des pastas, du...bref, j'ai choisi mon camp ^^ Et je suis sûre d'une chose : mieux vaut qques kgs joyeusement acquis que qques kgs tristement perdus.

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  5. En ce qui concerne son poids et, plus généralement, son image la femme est fragilisée par cette société, ces magazines qui sont de faux alliés.
    Si la Femme est libre alors c'est elle qui fixe ses propres limites, c'est elle qui décide de son poids idéal, c'est à elle d'habiter son corps.
    Or, l'image de la femme dans les sociétés occidentales vient d'un héritage aristocratique violent et inhumain. Au Moyen Age jusqu'à la " Renaissance " la femme désirable était très ronde, après cela la femme se devait d'être sylphide, très mince, tellement mince qu'elle en devient limite transparente.. Mais bon je ne vais pas être méchant avec celles qui sont naturellement comme ça.
    Plus généralement la femme est prisonnière de l'image qu'on lui renvoie,des compliments que l'éducation/formatage lui a appris à recevoir. Elle est l'être esthétique, la " vitrine " du foyer. Un homme peut se laisser aller, cela signifie qu'il a réussi. Mais dès qu'une femme grossit, l'entourage s'alarme " êtes vous enceinte ?" etc.
    Donc la prochaine fois qu'une personne vous fait une réflexion sur votre poids, demandez lui s'il s'est brossé les dents ce matin ( pour lui signifier que sa réflexion est une intrusion sur votre territoire).
    Ce qui résonne dans le coeur d'un homme c'est le rire d'une femme, sa générosité, le spectacle de sa sensualité des formes vertigineuses, sa démarche, ses hanches qui dessine un huit allongé, symbole d'infini.
    La gourmandise est une qualité, cultivez les fraises pulpeuses de votre jardin. #Yummy !
    Franchement, j’espère que le futur c'est pour bientôt car le passé dure depuis trop longtemps.

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